Surdité rime avec ...
Par Valia Guillard le mardi, 4 août 2009, 22:54 - Actualités - Lien permanent
- Difficultés (un peu ...) : même si on arrive à les surmonter, à force d'amour, de patience et de confiance !
- Rivalité (beaucoup ...) : pro-LSF contre pro-oralisme, pro-implant contre pro-non-implant, pro-intégration contre pro-éducation spécialisée ... il faut de tout pour faire un monde ! Et pas toujours facile de s'y retrouver pour les jeunes parents d'enfants sourds ...
- Communiquer (passionnément ...) : tous les moyens sont bons ... mimes, gestuelles, signes, LSF, oral, dessins, sous-titres ...
- Complicité (à la folie ...) : un sourire qui se passe de parole, un signe pour se faire mieux comprendre ... autant d'attentions particulières qui rapprochent frères et soeurs, copains et copines, parents et enfants ...
- LPC (énormément ...) : vous savez ce que c'est ?
LPC = Langage Parlé Complété !
Si la communication gestuelle (largement débattue sur ce blog) est géniale avec les bébés et jeunes enfants, elle ne peut suffire pour permettre à terme le développement d'une vraie langue, transmise par ses parents.
Les enfants entendants s'imprègnent naturellement de leur langue maternelle par les mots et phrases entendus en continu depuis leur naissance, qui s'enrichissent peu à peu de nouveau vocabulaire et de complexité dans la syntaxe.
Mais pour les enfants sourds ... c'est une autre histoire ...
La majorité des enfant sourds naissent de parents entendants ... il faut alors rapidement faire le choix entre 2 solutions :
- Choix n°1 : apprendre une nouvelle langue (la langue des signes française ou LSF) que l'on doit transmettre en lieu et place de sa langue maternelle
- Choix n°2 : tenter de transmettre sa propre langue maternelle (le français dans notre cas), qui est une langue orale ...
Je ne développerai pas le choix n°1, que je respecte totalement, mais que je n'ai pas eu la force de mettre en pratique à l'annonce du diagnostic pour Aloïs ... dur dur d'abandonner totalement sa propre langue et d'en parler une autre (quasiment inconnue) avec son bébé ...
Et puis, la maîtrise du français est un peu une condition nécessaire (sans être forcément suffisante) pour envisager avec sérénité une intégration scolaire et sociale de qualité (même si je commence à connaître pas mal de sourds signants, qui mènent une vie sociale totalement épanouie).
Par définition, un enfant sourd n'entend pas (ou mal s'il est appareillé ... ou différemment s'il est implanté). Comment faire alors pour lui donner une image parfaite d'un français imparfaitement entendu ?
... Suite au prochain numéro !